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Gilles Chambon, Le chœur des Muses, huile sur toile 120 x
150 cm, 2025
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Les neuf Muses sont depuis
l'Antiquité le symbole de l'art et de la poésie, de la beauté et de l'harmonie...
J'ai voulu en donner une représentation s'appuyant sur la tradition picturale
occidentale (n'oublions pas que les Muses sont filles de Mnémosyne, déesse de
la mémoire), mais inscrite aussi dans le temps présent ; elles sont certes
inspirées de cinq tableaux d'Eustache Le Sueur (1617-1655), mais elles ont les
visages des icônes d'aujourd'hui. Ainsi dans la partie gauche du tableau :
– Calliope, allouée à la poésie
épique, a des airs de Julia Roberts
– Melpomène, Muse de la tragédie,
ressemble fort à Juliette Binoche
– Érato, qui préside au chœur
lyrique, fait penser à Barbara
– Polymnie, dédiée à la poésie, en
jouant de la viole de gambe, évoque Laetitia Casta...
Au centre Terpsichore, Muse de la
danse, est sans conteste la vedette du tableau, même si son visage est moins
connu que les autres... C'est celui de ma nièce Annabelle Chambon, danseuse
magnifique, depuis vingt-cinq ans dans la troupe de Jan Fabre !
Dans la partie droite de la
peinture :
– Uranie, Muse de l'astronomie, a
le visage de Rosamund Pike
– Euterpe, qui commande la
musique, joue ici de la flute ; elle a les traits de Scarlett Johansson
– Quant à Thalie, Muse de la
comédie, on dirait un peu Cécile de France
– Et enfin Clio, Muse de
l'histoire, évoque la belle Sandra Bullock.
La réunion des Muses se déroule
sur le mont Hélicon, que j'ai synchronistiquement composé en m'inspirant d'une
toile du paysagiste abstrait François Baron-Renouard (1918-2009) et d'un
sanctuaire (le Muséion) transposé d'un fragment d'œuvre de Chirico. Et bien sûr
Terpsichore, avec son triangle, donne la mesure aux danseuses de Matisse !