présentation des peintures synchronistiques

vendredi, mars 22, 2024

Theatrum Mundi

Gilles Chambon, Theatrum mundi,

huile sur toile 50 x 65 cm, 2024

Le théâtre du Monde : « la vie de l'homme sur Terre est une comédie, où chacun oublie qu'il est en train de jouer un rôle » (Jean de Salisbury, Le Policratique, Genève, 1372).


... Et dans cette grande tragi-comédie humaine, civilisation et barbarie ne cessent, depuis l'origine, de s'entremêler, de s'affronter, et de conduire les plus brillantes sociétés vers la décadence et la catastrophe finale. L'Atlantide en fut un symbole. C'est pourquoi elle est présente dans cette peinture synchronistique, faite de la rencontre (et de l'affrontement) entre un tableau d'une série sur l'Atlantide que j'avais composée en 2000, et d'une toile de André Lanskoy (1902-1976) «Composition circa 1974», huile sur toile 14x18 cm. Quant aux deux Colosses, qui symbolisent les violentes forces antagonistes ébranlant de plus en plus notre Theatrum mundi contemporain, je les ai empruntés à Francisco Goya : celui du Prado (huile sur toile 116×105 cm, après 1808) et une gravure à l'aquatinte (entre 1814 et 1818).

lundi, mars 18, 2024

Galatée

 

Gilles Chambon, Galatée, huile sur toile 73 x 50 cm, 2024

Galatée, à la peau blanche, est une nymphe marine dont Ovide nous raconte qu'elle aimait Acis le berger. Le cyclope Polyphème tua celui-ci par jalousie, et Galatée, voyant des filets de sang sous le rocher qui avait écrasé son amant, les changea en rivière pour s'y baigner tous les jours.

C'est sans doute les petites taches rouges que l'on devine sur ce tableau synchronistique.

 

Il réinterprète une Galatée de Paolo de Matteis (1662-1728), et la fait évoluer dans un paysage désagrégé, reconstruit à partir d'une peinture abstraite d'André Lanskoy (" Les soucis des insouciants", 1960). 

 

Ce conte mythologique m'a inspiré la symbolique suivante : Polyphème représenterait les tempêtes qui font périr de nombreux marins amoureux de la mer... et les reflets rougeoyant des couchers de soleil sur les eaux parcourues par les frissons du vent, sont une façon d'évoquer les âmes défuntes, de leur faire un clin d'œil posthume.