présentation des peintures synchronistiques

mardi, janvier 11, 2022

Voyage en Jordanie

Fragment de la mosaïque au sol de l'église St Georges à Madaba, datant de la fin du VIe siècle et représentant la Terre Sainte (en bas à droite, Jérusalem, et en haut la mer morte et le Jourdain)

Nous fûmes sans doute un peu présomptueux, ma femme et moi, de vouloir découvrir la Jordanie cet hiver 2021-2022, alors que le Covid et ses variants obnubilent tous les pays autour de la planète…

 

D’abord un avion raté à cause d’un test PCR sans QR code, puis l’attente interminable à l’aéroport d’Amman, pour refaire à nouveau un test. Mais une fois ses tracasseries passées, nous pûmes enfin nous élancer à la découverte de ce territoire contrasté, fait de tissus urbains denses et tentaculaires se développant à partir de la capitale, longeant les collines et les vallées pierreuses, parsemées d’oliveraies, de bois de pins, et de cultures variées. Mais l’urbanisation laisse intacte les vastes étendues désertiques aux reliefs décharnés qui constituent l’essentiel du pays.

 

Notre première destination fut Madaba et le mont Nébo, au nord. Se haussant au-dessus des plateaux de Transjordanie, le mont Nébo offre un point de vue étendu, surplombant la mer morte, la plaine du Jourdain, et à l’horizon les terres de Palestine et d’Israël. La légende dit que c’est en arrivant au mont Nébo que Moïse découvrit la terre promise et put enfin terminer ses jours en paix.

 

Vue de la vallée du Jourdain depuis le Mont Nébo

De retour à Amman, nous avons visité le centre-ville densément étagé au flan des collines, fait de bâtiments modernes aux gabarits réguliers et cubiques, encerclant les ruines de la citadelle et le théâtre antique (implantation romaine, byzantine, puis Omeyyade).

 

Le théâtre antique d'Amman


Le tissu urbain du centre d'Amman

Tout avait donc bien commencé. Mais ça s’est compliqué après le retour d’une grande escapade dans le nord, à Umm Qaïs: 

 

Les ruines de l'antique cité de Gadara, à Umm Qays

 

Vallée cultivée autour d'Umm Qays

Nous avons parcouru sous un ciel radieux le site de l’antique Gadara et les étroites vallées cultivées creusées par l’érosion qui s’étalent entre les collines ;  il y eut parmi nous toux et nez bouchés, et donc nouveaux tests covid. Nos enfants étaient positifs, du coup Petra, le morceau de choix où nous comptions passer quelques jours, dut être décommandé. Nous restâmes enfermés pendant dix jours de quarantaine dans la maison de Dheir Gbar (quartier cosmopolite de Amman) où fille, gendre et petits enfants nous accueillaient, ma femme et moi. Nous fîmes bien quelques petites entorses en nous promenant à travers ce quartier chic d’habitations, où peu de piétons circulent, mais plus de visites culturelles ! Alors pour compenser, chaque matin, je me suis tenu à faire une aquarelle à partir des lieux visités au début du voyage. Les voici (la dernière fut faite in situ)!

 











Passé la semaine de quarantaine, et de nouveaux tests négatifs, avant le retour en France qui avait déjà dû être repoussé, nous fîmes une dernière virée à Jérash, à une cinquantaine de kilomètres au nord d’Amman. Entre les collines où s’étale la ville contemporaine, le site romano-byzantin de Gérasa, un des plus beaux et des plus étendus que je connaisse, nous rappelle la grandeur et la beauté que devaient revêtir ses villes orientales, du premier au sixième siècle de notre aire : remarquable continuité entre l’architecture romaine et l’architecture byzantine : cardo et decumanus bordés de colonnades corinthiennes et ioniques, théâtres, temples, basiliques, églises, nymphée… et cet extraordinaire place-forum ovale, unique je crois dans l’urbanisme romain.

 

Gérasa, les ruines de la cathédrale byzantine


Gérasa, le forum ovale et le cardo

Le retour vers la France fut aussi un peu chaotique, ma femme n’ayant pu embarquer pour cause d’un nouveau test PCR positif (apparemment une erreur puisque deux jours avant, et les jours suivants, ses tests se sont toujours révélés négatifs !).

Il nous reste donc à réfléchir à un nouveau voyage, après que l’épidémie se soit tassée, avec au programme Petra, Aqaba, la mer morte, le lac de Tibériade, et pourquoi pas Bethléem et Jérusalem ?


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