Gilles Chambon, L'offrande, huile sur toile 56x57cm, 2014 |
Rapprochement synchronistique entre l’ « Otahi » (solitaire) de Gauguin (1893), « l’usine à Horta », de Picasso (1909), et une élégante « nature morte avec buste », due au liégeois Scauflaire (vers 1945-50).
Rapprochement hasardeux de trois tempéraments artistiques que tout semblait écarter : Gauguin le mystique sauvage, Picasso l’expérimentateur malicieux, Scauflaire le poète rêveur. Et pourtant cette réconciliation picturale s’est effectuée ici presque naturellement, dans une synthèse figurative évoquant quelque énigmatique cérémonie : l’usine devient temple, la vahiné boudeuse se transforme en prêtresse, et la nature morte apparaît comme l’offrande au dieu éphèbe.
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