présentation des peintures synchronistiques

vendredi, juin 28, 2024

Les pensées d'Arlequin

Gilles Chambon, Les pensées d'Arlequin, huile sur toile 44 x 50 cm, 2024

Arlequin est un personnage familier de la commedia dell'arte, dont l'origine pourrait remonter aux mimes des certains spectacles ambulants dans la république romaine... 

 

Comme son costume, il a de multiples facettes, incarnant divers sentiments et attitudes avec humour, de façon kaléidoscopique, entre naïveté et roublardise. Watteau, Cézanne, et plus près de nous Picasso et les peintres de la première moitié du XXe s. lui ont rendu de beaux hommages.


Dans cette peinture synchronistique qui s'amuse à rêver sur l'ambivalence et l'humour d'Arlequin, j'ai détourné un dessin d'Edgar Scauflaire ("Portrait d’arlequin" 1938), et je l'ai placé dans un décor fait de facettes de couleurs, dérivé d'une peinture contemporaine (Jahb, "Matin d'été"). Ses pensées sont matérialisées par les célèbres "Petits Pois Sont Verts, Petits Poissons Rouges..." de Yves Laloy (1959, musée des Beaux-Arts de Rennes).

vendredi, juin 21, 2024

Un autoportrait au luth

 

Gilles Chambon, "autoportrait synchronistique au luth", huile sur toile 46 x 65 cm, 2024

Les portraits de personnages jouant du luth sont très nombreux au XVIe et surtout au XVIIe siècle... Le Caravage, Artemisia Gentileschi, Frans Hals, Hendrick Jansz Terbrugghen, Simon Vouet, et des dizaines d'autres peintres. Au XXe siècle, depuis le "vieux guitariste aveugle" de Picasso (1904), beaucoup de peintres, notamment cubistes, ont intégré guitare et parfois luth dans leurs compositions... 

Mon nouvel autoportrait synchronistique lève donc son verre pour rendre hommage à cette tradition, en s'appuyant sur un "joueur de luth tenant un verre de vin" de Frans Hals (1625-26), et sur une peinture de Louis Marcoussis ("nature morte devant un balcon" vers 1930) librement recomposée.

vendredi, juin 14, 2024

Découper les rêves

 

Gilles Chambon, "Rêverie découpée", huile sur toile 54 x 73 cm, 2024

Pendant le sommeil, les rêves découpent notre passé pour recomposer des histoires bizarres et mystérieuses... un peu comme les enfants qui découpent leurs revues pour inventer de nouvelles configurations. Les surréalistes, et particulièrement Max Ernst, faisaient ça aussi.

 

Dans cette peinture synchronistique, j'ai représenté ma fille aînée endormie pendant que son fils prépare un collage, sur un fond tiré d'une composition de Georges Valmier, qui est elle-même un collage papier avec gouache et encre ("Fugue", 1920, Guggenheim Museum). Ajoutons que G. Valmier est né en 1885 à Angoulême, là où habite aujourd'hui ma fille et ses enfants ! Clin d'œil synchronistique !