Gilles Chambon, L'arche de Noé après le déluge, huile sur toile 73x60cm, 2017 |
Genèse, extraits (pris dans 6 à 9):
« Alors Dieu dit à Noé: La fin de toute chair est arrêtée devant moi; car ils ont rempli la terre de violence; voici, je vais les détruire avec la terre. Fais-toi une arche de bois de gopher; tu disposeras cette arche en cellules, et tu l’enduiras de poix en dedans et en dehors. {…} Et moi, je vais faire venir le déluge d’eaux sur la terre, pour détruire toute chair ayant souffle de vie sous le ciel; tout ce qui est sur la terre périra. {…} De tout ce qui vit, de toute chair, tu feras entrer dans l’arche deux de chaque espèce, pour les conserver en vie avec toi: il y aura un mâle et une femelle.... { …}
« Le déluge s’abattit sur la terre durant quarante jours. L'eau monta sans cesse ; elle souleva l'arche qui, peu à peu, s'éleva au-dessus des terres immergées. L'eau montait toujours et son flot recouvrait la terre ; mais l'arche flottait à sa surface. {…} Toute vie périt sur terre : oiseaux, bétail, bêtes sauvages, bestioles rampantes, et tous les hommes. Toutes les narines qui inspiraient l’air frais et entretenaient la vie sur la terre ferme, expirèrent. Ainsi furent exterminés de la face du monde tous les êtres vivants à l’air libre : hommes, quadrupèdes, reptiles, et oiseaux: ils disparurent pour toujours. Il ne resta que Noé, et ceux qui l’avaient accompagné dans l'arche. Et la crue des eaux continua de recouvrir la terre pendant cent cinquante jours. {…}
« Dieu se souvint de Noé, de tous les animaux et de tout le bétail qui étaient avec lui dans l’arche; et Dieu fit passer un vent sur la terre, et les eaux s’apaisèrent. Les sources de l’abîme et les écluses des cieux furent fermées, et la pluie ne tomba plus du ciel. Les eaux se retirèrent de dessus la terre, {…} Tous les animaux, tous les reptiles, tous les oiseaux, tout ce qui se meut sur la terre, selon leurs espèces, sortirent de l’arche. »
La mission confiée par Dieu à Noé peut être vue comme le symbole du combat actuel pour la préservation de la biodiversité. Mon arche de Noé est synchronistique : elle a été construite sur le modèle d’un vaisseau d’André Lhote. Elle est échouée sur le mont Ararat, et les animaux rescapés du déluge en descendent les uns après les autres… Le paysage chaotique est mi-braquien, mi-zao wou-kien.
Les animaux sauvés de la destruction (où de la muséification, ce qui revient au même) sont aussi synchronistiques : réinterprétés de Georges Braque, Pablo Picasso, et Franz Marc. Je les offre aux spectateurs dans une configuration inédite, témoignant qu’une nouvelle vie picturale peut renaître après le déluge de l’art « conceptuel », qui recouvrit la scène artistique pendant le dernier demi-siècle, dévastant les sensibilités et engendrant trop souvent déréliction, bêtise, et désolation !
« Alors Dieu dit à Noé: La fin de toute chair est arrêtée devant moi; car ils ont rempli la terre de violence; voici, je vais les détruire avec la terre. Fais-toi une arche de bois de gopher; tu disposeras cette arche en cellules, et tu l’enduiras de poix en dedans et en dehors. {…} Et moi, je vais faire venir le déluge d’eaux sur la terre, pour détruire toute chair ayant souffle de vie sous le ciel; tout ce qui est sur la terre périra. {…} De tout ce qui vit, de toute chair, tu feras entrer dans l’arche deux de chaque espèce, pour les conserver en vie avec toi: il y aura un mâle et une femelle.... { …}
« Le déluge s’abattit sur la terre durant quarante jours. L'eau monta sans cesse ; elle souleva l'arche qui, peu à peu, s'éleva au-dessus des terres immergées. L'eau montait toujours et son flot recouvrait la terre ; mais l'arche flottait à sa surface. {…} Toute vie périt sur terre : oiseaux, bétail, bêtes sauvages, bestioles rampantes, et tous les hommes. Toutes les narines qui inspiraient l’air frais et entretenaient la vie sur la terre ferme, expirèrent. Ainsi furent exterminés de la face du monde tous les êtres vivants à l’air libre : hommes, quadrupèdes, reptiles, et oiseaux: ils disparurent pour toujours. Il ne resta que Noé, et ceux qui l’avaient accompagné dans l'arche. Et la crue des eaux continua de recouvrir la terre pendant cent cinquante jours. {…}
« Dieu se souvint de Noé, de tous les animaux et de tout le bétail qui étaient avec lui dans l’arche; et Dieu fit passer un vent sur la terre, et les eaux s’apaisèrent. Les sources de l’abîme et les écluses des cieux furent fermées, et la pluie ne tomba plus du ciel. Les eaux se retirèrent de dessus la terre, {…} Tous les animaux, tous les reptiles, tous les oiseaux, tout ce qui se meut sur la terre, selon leurs espèces, sortirent de l’arche. »
La mission confiée par Dieu à Noé peut être vue comme le symbole du combat actuel pour la préservation de la biodiversité. Mon arche de Noé est synchronistique : elle a été construite sur le modèle d’un vaisseau d’André Lhote. Elle est échouée sur le mont Ararat, et les animaux rescapés du déluge en descendent les uns après les autres… Le paysage chaotique est mi-braquien, mi-zao wou-kien.
Les animaux sauvés de la destruction (où de la muséification, ce qui revient au même) sont aussi synchronistiques : réinterprétés de Georges Braque, Pablo Picasso, et Franz Marc. Je les offre aux spectateurs dans une configuration inédite, témoignant qu’une nouvelle vie picturale peut renaître après le déluge de l’art « conceptuel », qui recouvrit la scène artistique pendant le dernier demi-siècle, dévastant les sensibilités et engendrant trop souvent déréliction, bêtise, et désolation !
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