Le rameau d’or, huile sur toile, 100x65 cm, G. C., 2008
Les héros et les poètes ont souvent bravé l’enfer : Thésée et Pirithoos, Hercule, Orphée, Enée, Dante… ont franchi l’Achéron de leur vivant, en quête de savoir mystérieux ou d’amour improbable.
Mon tableau indique que Dali a aussi découvert le passage secret qui mène aux enfers ; mais toujours prudent, il s’est déguisé en Enée pour se faire accompagner de la sibylle de Cumes (telle que l’a représentée A. del Castagno) et de son fameux rameau d’or, qui seul permet d’espérer un retour vers le soleil.
Dans le lointain, la cité infernale de Dité n’est autre que la Banque Centrale de Madrid, non loin du Prado qui enferme les âmes des plus grands peintres. Les démons, qu’ils ont eux-mêmes créés, tourmentent une cohorte de damnées. Parmi ces malheureux, on reconnaît quelques personnalités politiques, que le goût du pouvoir ou de la célébrité a dû entraîner sur la mauvaise pente.
A gauche, une curieuse créature à langue de caméléon implore le peintre : il ne s’agit pas d’un démon, mais de Picasso, incarné selon l’apparence symbolique que lui avait attribué le maître de Figueras dans un portrait de 1947. Il semble que Picasso soit condamné à garder pour l’éternité cette forme ridicule, puni d’avoir de son vivant défiguré de nombreuses femmes avec son pinceau. Mais Dali, sans pitié pour son rival catalan, lui fait signe de rejoindre le troupeau des âmes perdues.
Mon tableau indique que Dali a aussi découvert le passage secret qui mène aux enfers ; mais toujours prudent, il s’est déguisé en Enée pour se faire accompagner de la sibylle de Cumes (telle que l’a représentée A. del Castagno) et de son fameux rameau d’or, qui seul permet d’espérer un retour vers le soleil.
Dans le lointain, la cité infernale de Dité n’est autre que la Banque Centrale de Madrid, non loin du Prado qui enferme les âmes des plus grands peintres. Les démons, qu’ils ont eux-mêmes créés, tourmentent une cohorte de damnées. Parmi ces malheureux, on reconnaît quelques personnalités politiques, que le goût du pouvoir ou de la célébrité a dû entraîner sur la mauvaise pente.
A gauche, une curieuse créature à langue de caméléon implore le peintre : il ne s’agit pas d’un démon, mais de Picasso, incarné selon l’apparence symbolique que lui avait attribué le maître de Figueras dans un portrait de 1947. Il semble que Picasso soit condamné à garder pour l’éternité cette forme ridicule, puni d’avoir de son vivant défiguré de nombreuses femmes avec son pinceau. Mais Dali, sans pitié pour son rival catalan, lui fait signe de rejoindre le troupeau des âmes perdues.