Maisons de Constantine, huiles sur carton toilé, G. Chambon, 2012 |
Dans ces vieilles maisons
surpeuplées de Souika, on est loin des Riad (mot qui comme on sait signifie
jardin) marocains ou des palais
mauresques d’Alger ; on est ici à l’antipode de la richesse, des marbres
et des azulejos… et pourtant… il s’agit bien des mêmes maisons, avec les mêmes
pièces oblongues pourvues d’une niche centrale, ouvrant de la même façon sur le
patio carré et sur ses coursives aux étages, avec ses escaliers placés en
angle. Mais tout y est plus petit et plus pauvre, et les seules richesses visibles
sont ici les rayons de soleil, le linge qui sèche, et la joie des enfants. Mais
il y a aussi la richesse invisible que constitue cette structure architecturale
simple et invariante, capable de se décliner sur deux ou plusieurs niveaux,
avec des toits de tuiles ou des toits terrasses, avec de la terre battue ou du
marbre, de la plus humble demeure aux palais les plus fastueux.
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