Gilles Chambon, Le ciel hostile, huile sur toile 180 x 170 cm, 2024 |
"...J’écoute les bruits de la ville
"Et prisonnier sans horizon
"Je ne vois rien qu’un ciel hostile
"Et les murs nus de ma prison...
Guillaume Apollinaire, Alcools, 1913
Dans toutes les légendes, les dieux ont souvent puni les hommes, en leur envoyant des cataclysmes pour purger leur incurie. Ainsi l’histoire du déluge, mythe universel, grand nettoyage cathartique qui met fin à un monde corrompu. On le retrouve dans toutes les traditions : l’Epopée de Gilgamesh, le Mahâbhârata, la Bible, les Métamorphoses d’Ovide ; et ces mythes reprennent évidemment des traditions orales beaucoup plus anciennes encore. Plus près de nous, le rationalisme des XIXe, XXe, et XXIe s. s’en est aussi emparé et l'a réintégré dans ses récits scientifiques (cataclysmes météorologiques, impacts de météorites géantes, et aujourd'hui catastrophe écologique).
Ce tableau synchronistique est une rêverie sur ce thème, s'inspirant pour les dieux d'une gravure de Bernard Picart ("Le Déluge avec Zeus au-dessus des nuées", 1733, Amsterdam), pour les hommes de deux dessins de Maximilien Luce ("la révolte", dessin 43 x 30 cm) et de Nicolas Czinober (peintre d'origine hongroise, "La Révolte de Budapest", 1956, encre, 25 x 21.5 cm)... Pour le paysage, il y a du Zao Wou-Ki ("1.11.86", huile sur toile 89 x 116 cm) et du Nicolas Poussin ("La Translation miraculeuse de sainte Rita de Cascia", huile sur panneau de bois, 48,8 xx37,8 cm, Dulwich Picture Gallery).
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