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Gilles Chambon, La sibylle au chapeau rouge, huile sur toile 70 x 67 cm, 2019 |
La révélation des mystères du destin a souvent été l’apanage des femmes. Les sibylles de l’antiquité dévoilaient l’avenir, mais cependant voilaient leurs présages par des sentences ambivalentes et obscures.
J’ai imaginé les visions prémonitoires d’une jeune sibylle au chapeau rouge : elles sont semblables à nos rêves nocturnes où se croisent, dans des histoires improbables et parfois charmantes, les multiples facettes de l’existence, tandis que plane au-dessus, comme un orage à venir, la menace permanente du cauchemar.
Ce tableau synchronistique rassemble des personnages empruntés à deux tableaux de
Paul Delvaux (1897-1994) , dans un décor baroque inspiré de
Dirk van Delen (1605-1671). Les facettes du ciel sont formées à partir d’une composition abstraite de
Mario Radice (1898-1987), où volent des sorcières de
Francisco Goya (1746-1828).
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Paul Delvaux, à gauche, "Hommage à Jules Vernes", à droite, "Le tunnel" |
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Fransisco Goya, « Bajan riñendo » (elles vont se battre), dessin, numéroté 2 "Album des sorcières et des vieilles femmes", vente Christie's, 2008 |
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Dirk van Delen, "personnages conversant dans un décor classique", localisation inconnue |
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Mario Radice, "Composizione" 1962 peinture sur isorel, 40 x 69 cm |
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