Gilles Chambon, La somnolence de Neptune, huile sur toile 50 x 60 cm, 2018 |
En effet, quitter la terre ferme pour s’engouffrer sur l’immensité bleue est, du point de vu de l’imaginaire, équivalent à quitter le monde matériel en s’endormant, et perdre pied dans le réel.
La mer, profonde, changeante et toujours mystérieuse, est une substance éminemment onirique ; il y a un lien secret entre elle et notre inconscient : lorsque nous dormons, nous flottons sur une matière fluente et ténébreuse, et le sommeil, tel une nef bercée par les vagues, nous conduit sans un bruit jusqu’au rivage des rêves.
Là se dressent devant nous des symboles et des énigmes, qui sont comme les temples d'une Atlantide engloutie.
Ce tableau synchronistique met en résonance deux fragments du « départ des Argonautes » de Giorgio de Chirico (1922), « Les trois Grâces » de Jean Souverbie (1943, Musée d’Art Moderne de la ville de Paris), et un paysage de Rodolphe Théophile Bosshard (c. 1940).
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