Table des articles passés (depuis 2012)

vendredi, mai 22, 2020

Élisabeth Vigée Le Brun dame de cœur

Gilles Chambon, Elisabeth Vigée Le Brun dame de cœur, huile sur toile 61 x 50 cm, 2020
Élisabeth Vigée Le Brun, grande portraitiste des cours aristocratiques européennes, représente la réussite exceptionnelle d’une femme de talent, n’ayant jamais rien renié de sa féminité. Peintre officielle de Marie-Antoinette, elle a fui la Révolution mais a continué à vivre de son talent de portraitiste en Italie, en Autriche, en Russie, en Hollande, et en Angleterre, avant de revenir en France au début du XIXe siècle. C’est l’une des rares femmes à avoir été admise à l’Académie Royale de Peinture (1783). Elle fut aussi une mère attentive et une amante aux nombreuses aventures. D’extraction relativement modeste (son père était pastelliste et sa mère fille de paysan), elle s’éleva grâce à son talent et à son sens des relations humaines, et profita de la liberté conquise au siècle des Lumières par les femmes éduquées. C’est sans doute ce féminisme aristocratique qui agaçait Simone de Beauvoir et lui fit écrire des âneries sur son compte dans « Le deuxième sexe », prétendant en gros que c’était une dilettante narcissique, ce qui est totalement erroné.

Je l’ai donc choisie comme reine de cœur pour mon jeu de carte synchronistique, en utilisant son autoportrait de 1790 (musée des Offices) fait en exil en Italie, et où elle s’est représentée telle qu’elle était quelques années plus tôt, en train de peindre la reine Marie-Antoinette. J’ai marié synchronistiquement ce portrait à une composition abstraite d’un peintre italien, Giuseppe Ajmone (1923-2005), aussi peu connu qu’Élisabeth Vigée est célèbre !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire