Gilles Chambon, "L'éducation sexuelle", huile sur toile 45 x 65 cm, 2018 |
“Aucune œuvre érotique n'est dégoûtante si elle est artistique”, disait Egon Schiele pour répondre aux critiques morales qui lui étaient faites dans la société viennoise du début du XXe siècle.
Les dessins de Schiele, au-delà de l’érotisme des vêtements troussés et des attitudes éminemment suggestives, nous montrent des corps déformés et comme martelés par l’intensité du regard qui les observe et de la main qui les dessine. C’est une danse violente, bien qu’immobile et régulée par la maîtrise extrême du trait…
Egon Schiele, loin de promouvoir le vice par ses sujets érotiques, met à nu la puissance des instincts sexuels, et la beauté convulsive des rapports humains charnels qui en résultent.
Dans cette peinture synchronistique, j’ai donc rapproché deux dessins du maître viennois pour suggérer la découverte réciproque que les amants font de leur corps, et j’ai campé cette scène dans un décor (composition abstraite d’Albert Bitran, réadaptée) symbolisant pour moi la violence régulée de cette chorégraphie des désirs intimes.
Egon Schiele, Femme au turban vert, 1914, localisation inconnue |
Egon Schiele, Homme nu debout, de dos, 1910, localisation inconnue |
Albert Bitran, "CRAFT OCRE - 1971", gouache et fusain sur papier marouflé sur toile, 90,50 x 61 cm, localisation inconnue |
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