Gilles Chambon, "Rêve avec irruption d'un incube", huile sur toile 52 x 40 cm, 2018 |
Ici un incube descend (ou remonte) le long d’une corde avant (ou après) un acte sexuel avec une femme dénudée nonchalamment étendue.
Cet incube voltigeur emprunte son corps à Daumier (l’homme à la corde) et sa tête à l’un des nombreux minotaures de Picasso.
Honoré Daumier, "L'homme à la corde", c.1856-58, huile sur toile 110.5 x 72.4 cm, Musée des Beaux-Arts, Boston |
Pablo Picasso "Dora et le Minotaure", 1936, dessin crayon de couleur et encre, 40,5 x 72 cm, musée Picasso Paris |
Quant à la jeune femme, elle est reprise d’un dessin d’Egon Schiele.
Egon Schiele, "Femme allongée les jambes écartées", 1914, dessin crayon et pinceau, 31,2 x 48 cm, Albertina, Vienne |
Ce tableau synchronistique témoigne que le désir sexuel est parfois sur une corde raide, dans un inter-lieu fantasmatique hésitant entre enfer et paradis.
D’où un décor qui confronte le rougeoiement des flammes à la luminosité blanche et diaphane de l’éther. Il est construit à partir d’une composition renversée de Zao Wou-ki (10-01-91, huile sur toile 130 x 162 cm, dont il existe aussi un tirage lithographique).
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