« J'ai grandi dans la mer et la pauvreté m'a été fastueuse, puis j'ai perdu la mer, tous les luxes alors m'ont paru gris, la misère intolérable. » Noces, Albert Camus.
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Gilles Chambon, Souvenirs heureux, huile sur toile 120 x 145 cm, 2018 |
Le vrai paradis n’existe que dans le vif de nos souvenirs heureux : ceux de la jeunesse et du corps flexible où circule la sève. Ceux des désirs ardents, pleins de langueur et d’aventure mêlés.
Au bord de l’eau nous exposions alors nos chairs, et nous nous rapprochions pour mieux nous désirer. Nous rêvions aussi de jonques paresseuses, de filles exotiques aux coquetteries étranges, et d’îles paradisiaques cernées d’azur liquide.
Ce paradis rêvé du bord de l’eau se cristallise dans mon tableau synchronistique sur fond des notes musicales ambrées de « Chanson nègre II » de Picabia :
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Francis Picabia « Chanson nègre II », 1913, aquarelle sur panneau 55,6 x 65,7 cm, Met N.Y. |
Le groupe de baigneurs, les filles exotiques, et l’île paradisiaque sont issus de trois œuvres d’
André Maire :
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Les Baigneurs, 1937, huile sur toile, Musée des Beaux-Arts, Orléans |
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"Venise, Composition", 1977, huile sur isorel, 60 x 92cm |
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"La plage de Niatrang" (Vietnam), Gouache 50 x 65cm, 1955 |
Enfin, sur la droite, flotte l’estampe du groupe de baigneurs le plus fameux de Paul Cézanne :
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Cézanne, "Baigneurs", 1890-91, huile sur toile 54,2 × 66,5 cm, Musée de l'Ermitage, Saint-Pétersbourg |
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