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vendredi, mars 23, 2018

Femme à la guitare

Gilles Chambon, Femme à la guitare, huile sur toile 52 x 50 cm, 2018
Au Moyen âge, les peintres nous montraient le paradis où des anges jouaient du luth… Mais quand, à partir de la Renaissance, certains laissèrent la représentation du ciel pour celle de la terre, ce sont les femmes (ne sont-elles pas d’ailleurs une sorte de version profane des anges ?) qu’ils chargèrent de nous transporter avec leurs accords. 

Donc depuis le début du XVIe siècle, nombreuses ont été les peintures montrant une femme jouant du luth, de la guitare, ou de la mandoline. Beauté féminine associée à la beauté de la musique, allusion aux plaisirs des sens, mais aussi à leur vanité.

Parmi les grands peintres du XXe siècle, beaucoup se sont essayés à cette représentation : Picasso et Braque, Matisse, Gris, Chagall, Lempika, Metzinger, Botero… Curieusement, Modigliani n’a, à ma connaissance, pas travaillé ce thème. Ses femmes, pourtant, sont si mélodieuses…

J’ai donc pris la liberté, dans cette nouvelle peinture synchronistique, d’utiliser sa Femme à la chevelure rousse de 1917 (National Gallery of Art de Washington) pour en faire une guitariste. Je l’ai « reconditionnée » avec une composition d'un neveu de Picasso, Javier Vilato (La Terre, 1959), qui lui donne un vague petit air d’ange, avec une aile blanche derrière le dos. J’ai aussi semé dans la Terre de Vilato quelques tournesols de Van Gogh, afin de la rapprocher des jardins du paradis, où résonne toujours la musique des anges.

Amedeo Modigliani, Femme à la chevelure rousse, 1917, huile sur toile 92,1 x 60,7 cm, National Gallery of Art, Washington

Javier VILATO RUIZ,  La Terre, 1959  Huile sur toile73 x 60 cm

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