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Albrecht Dürer, Arion sauvé par un dauphin, encre et aquarelle, 14x23cm, 1514, Kunsthistorisches Museum, Vienne |
Depuis la plus haute antiquité, le dauphin a été considéré comme une sorte de personnification de la puissance marine. Sa célérité, et ses sauts répétés dans les vagues accompagnant les navires, ont certainement facilité cette analogie.
On le voit représenté sur une fresque du palais de Knossos, vieille de trente-cinq siècles.
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Fresque de la salle de la reine, palais de Cnossos, Crète, vers 1500 av J-C |
Cette fresque se situe dans la salle de la reine, rappelant qu’avant d’être le royaume de Poséidon, la mer était associée à la déesse-mère. Et le dauphin symbolisait sa fécondité, son pouvoir de procréation.
En grec, delphus signifie la matrice. Ainsi le dauphin (delphina), de genre féminin en grec, est une sorte d’ « animal-utérus de la mer » (C. G. Jung et C. Kerényi, L’essence de la mythologie, Paris, Payot, 1980, p.77). Autour de cette « matrice linguistique », convergent la ville de Delphes et son culte d’Apollon (on verra que ce dieu solaire a quelques liens mythiques avec le dauphin), mais aussi le Dauphin de la royauté française, dont le titre dérive de la province du Dauphiné, que l’étymologie associe à adelphos, le frère (a-delphus : "lié par la même matrice").
L’homonymie entre le cétacé et le prétendant au trône a été utilisée par les artistes, comme en témoigne cette dédicace d'un livre de Bossuet destiné au Dauphin (le dessin est de Hyacinthe Rigaud):
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Détail de la page de dédicace du livre "Politique tirée des paroles de l'Ecriture Sainte", par Bossuet, Pierre Cot éditeur, 1709 |
Le dauphin est donc l’animal marin qui accompagne les hommes comme des frères. Nombreuses sont les légendes où on le voit prendre soin des enfants, ou sauver des naufragés. Ainsi dans le livre IX de son Histoire Naturelle, Pline l’Ancien décrit les dauphins — qui allaitent leurs petits, comme des êtres sensibles aimant la musique, et faisant preuve d’une amitié spontanée envers les humains. Il raconte qu’un dauphin du lac Lucrin s’était lié d’amitié avec un enfant qu’il transportait sur son dos pour le conduire à son école sur l’autre rive du lac. Cela dura plusieurs années, puis l’enfant mourut de maladie. Le dauphin en éprouva une telle tristesse qu’il se laissa mourir aussi.
Le dauphin est abondamment représenté dans l’art gréco-romain. Il figure sur de nombreuses monnaies, fresques, mosaïques, sculptures, bijoux, vases, etc. En voici quelques exemples
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Eros chevauchant un dauphin, Ephèse IIs. av J-C |
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Taras, fondateur de Tarente, chevauchant un dauphin envoyé par son père Poséidon, monnaie 350 av J-C |
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Néréides et dauphins, décor d'un vase d'Apulie, Ve s. av J-C |
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Eros chevauchant les dauphins, mosaïque de Delos, IIe s. av J-C |
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Amours chevauchant des dauphins et tenant une boite à bijoux et un miroir, détail de la mosaïque de Vénus, maison d'Amphitrite IIe-IIIe, s. ap J-C, musée du Bardo, Tunis |
Mais on le retrouve aussi en Egypte accompagnant Hatméhyt, déesse-poisson représenté généralement avec un poisson-chat sur la tête, mais aussi parfois avec un dauphin:
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la déesse égyptienne Hatméhyt, figurine métallique, origine non connue |
Le dauphin participe aussi, associé à une ancre, à l’un des premiers symboles du christianisme (IVe siècle). Ce symbole sera repris à la Renaissance par l’éditeur humaniste vénitien
Aldus Manutius, accompagné de la devise «
Festina lente» (Dépêchez-vous lentement).
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À gauche, ancre et dauphin, symbolisant le Christ et l'église, mosaïque provenant des catacombes de Sousse (Tunisie, IVe s.) - à droite, sigle de l'éditeur Aldus Manutius |
Curieusement, on retrouve le même dauphin faisant cette fois office du "
serpent qui a précipité Adam dans une fosse profonde" sur une enluminure des "
Chants royaux sur la Conception, couronnés au puy de Rouen" de 1519 à 1528 (source BNF Gallica)
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Détail d'une enluminure des "Chants royaux sur la Conception, couronnés au puy de Rouen" de 1519 à 1528 (source BNF Gallica)
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À partir de la Renaissance, le dauphin va intervenir dans de nombreuses scènes mythologiques, notamment celles qui impliquent des divinités marines : Neptune, Thétis, Oceanus, Triton, Amphitrite, Galatée …
En voici quelques occurrences :
Neptune, généralement représenté sur un char tiré par des chevaux marins, est associé au dauphin dans l’épisode où il enlève Caenis (à qui il accordera ensuite le vœu d’être transformée en homme – elle deviendra alors Caeneus) :
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Neptune enlevant Caenis, gravure de Johannes Sadeler I, d'après un dessin de Bartholomeus Spranger . 1580 |
On le voit aussi sur certains dessins tenant dans sa main un dauphin comme emblème:
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Nicoletto da Modena, Le dieu Neptune, gravure, v. 1500-1510 |
Et on le retrouve parfois avec sa femme Amphitrite, portés par des dauphins:
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Neptune et Amphitrite, gravure d'Hendrik Goltzius, 1594 |
Thétis la Néréide, qui enfanta Achille, représentée sur un char tiré par des dauphins :
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Thétys, gravure d'Hendrik Goltzius, 1589 |
Oceanus, frère de Thétis, à cheval sur un dauphin géant :
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Oceanus, gravure d'Hendrik Goltzius, 1589 |
Triton, fils de Neptune et d’Amphitrite, tenant une nymphe dans ces bras, accompagné d’angelot et de dauphins :
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Triton et Nymphe, gravure d'après Rubens |
Galatée, autre Néréide, est souvent représentée sur un char tiré par des dauphins:
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Raphaël, Le triomphe de Galatée, 1514, fresque de la loggia de la Villa Farnésine, Rome |
Ou directement assise sur un dauphin :
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Charles Alphonse du Fresnoy (1611-1668), Le triomphe de Galatée, huile sur toile 111,8 x 98,1 cm, vente Sotheby's |
Et sur quelques gravures, on la voit aussi surfant sur un dauphin, le vent s’engouffrant dans son voile:
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Monogrammiste CG (Allemagne), Galatée, gravure, 85 x 60 mm, 1537 |
Mais parmi les dieux associés aux dauphins il y a surtout Vénus, née de l’écume des vagues, et par extension, Cupidon, fils de la déesse.
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Bartholomeus Spranger, Vénus et Cupidon sur un dauphin, dessin non localisé |
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Marco Dente, d'après Raphaël, Vénus et Cupidon montés sur un dauphin et un monstre marin, C. 1515-1527, gravure 26,5x17,2 cm |
Cupidon va être ainsi très fréquemment montré chevauchant un dauphin.
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Pierre Paul Rubens, Cupidon monté sur un dauphin, huile sur bois, 14,5 x 13,5 cm, Musée royaux des Beaux-Arts de Belgique |
Cette iconographie déjà présente dans l’antiquité, est étendue à la Renaissance aux putti et jeunes enfants, qu’on voit s’ébattre avec les dauphins dans les cortèges des dieux.
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Thétis portée dans la chambre nuptiale de Pélée, gravure de Pietro Aquila d'après la fresque d'Annibale Carracci, 1574, plafond de la galerie du Palais Farnèse, Rome |
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Mais il n’y a pas que les divinités marines pour avoir un rapport étroit avec les dauphins. j’ai mentionné Apollon, qui s’était transformé en dauphin pour prendre le contrôle d’un navire et le diriger vers Delphes (à ma connaissance, cet épisode n’a jamais été illustré), mais il faut y ajouter Bacchus, et même Diane, la chasseresse.
Bacchus est parfois considéré comme le jumeau marin d’Apollon : c’est Dionysos Pélagios, honoré comme divinité aquatique par les habitants de la côte ionienne. Dans l’Iliade, Homère nous le montre, encore enfant, plongeant dans l’océan et se réfugiant dans la grotte de Thétis, pour échapper à Lycurgue. Le poète rapporte aussi, dans les Hymnes homériques, une autre légende concernant le dieu de la vigne : s’étant embarqué pour Naxos sur un vaisseau thyrrénien, il découvre que les matelots, qui sont en réalité des pirates, font le projet de le vendre comme esclave sur les côtes d’Asie. Alors le dieu se change en lion, fait apparaître sur le pont des animaux fantômes, et fait pousser, au son des flûtes, une vigne et du lierre sur le mât et les gréements. Les pirates effrayés plongent dans la mer, et sont instantanément métamorphosés en dauphins :
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Bacchus transforme ses ravisseurs en dauphins, gravure de Jacob Matham (1571-1631), d'après David Vinckboons
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Artémis (Diane) la vierge chasseresse, était aussi maîtresse des animaux ; dans certains sanctuaires côtiers, elle était vénérée comme une déesse de la mer, et portait le titre Artemis Delphinia. Mais dans l’iconographie, c’est sous la forme de Séléné / Luna, sa déesse jumelle, qu’elle est présentée en compagnie d'un dauphin.
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Crispijn de Passe l'Ancien, La Lune, gravure d'une série sur les sept planètes, 1589 |
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Parmi les légendes impliquant des dauphins, la plus célèbre est l’histoire du poète Arion de Méthymne (VIIe s. av J.-C.), inventeur du dithyrambe, rapportée par Hérodote :
Ayant acquis une grande renommée, et ayant fait fortune en Italie et en Sicile, Arion s’embarqua à Tarente pour revenir à Corinthe, où régnait son ami Périandre. Mais une fois en mer, les matelots voulurent le tuer pour s’emparer de ses biens. Il demanda comme ultime faveur d’être jeté à la mer avec sa cithare… Son chant attira alors les dauphins, l’un d’eux le prenant sur son dos et le conduisant au cap Ténare. Il se réfugia chez Périandre, à qui il raconta son histoire. Ce dernier le crût fou et le fit enfermer… Mais il retrouva finalement au port les marins voleurs, et libérera Arion, qui récupérera ses biens. Cette légende est le sujet de nombreuses fresques ou mosaïques antiques, et de beaucoup de tableaux et gravures des XVIe et XVIIe siècles.
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Arion sauvé par un dauphin, mosaïque du IIIe siècle, issue des bains de Thyna, Tunisie |
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Détail d'une enluminure de "La cité de Dieu" de St Augustin, traduit par Raoul de Presles, illustré par Maître François, Paris 1478-80 (volume I folio 18) : Les marins coupable présentés devant Périandre, Arion sur le dauphin, et en fond, Jonas avalé par un poisson. exemplaire de la bibliothèque nationale de Hollande |
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Antoni van Leest, Arion sur le dauphin, gravure, 1577 |
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Albbrecht Altdorfer, Arion sur le dauphin avec en arrière plan une néréide, gravure c. 1520-25 |
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Gérard Jean Baptiste Scotin II, gravure (détail) d'après François Chauveau, 1728 : Arion jeté par-dessus bord, et sauvé par le dauphin |
Pausanias, dans le livre II de ses oeuvres, reprend une autre légende, qui est à l'origine des jeux isthmiques de Corinthe, dédiés par le roi Sisyphe au dieu Palémon.
Mélicerte, fils de
Ino, avait été divinisé après sa mort sous le nom de Palémon. La légende dit qu'Ino, frappée de folie, s'était précipitée dans la mer avec le cadavre de son fils. Pausanias ajoute que le corps inanimé de Mélicerte fut retrouvé par Sisyphe grâce à un dauphin qui l'avait porté jusqu'à la côte :
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Le corps de Mélicerte porté par un dauphin, gravure extraite des "Images ou tableaux de platte peinture des deux Philostrates", Paris 1617 |
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Esope, le célèbre conteur phrygien (VIIe-VIe s. av J.-C.), dont s’est inspiré Jean de La Fontaine, nous livre aussi quatre fables impliquant un dauphin :
- - Le singe et le dauphin (reprise par La Fontaine) :
Lors d’un naufrage, des dauphins viennent sauver l’équipage ; un singe qui était à bord profite de sa ressemblance avec les hommes et enfourche un dauphin ; ils conversent ensemble et le dauphin, s’apercevant de la supercherie en raison de la stupidité des propos du singe, le laisse à la mer pour aller sauver un véritable humain. Moralité : il ne faut pas vouloir en faire accroire aux autres quand on ne sait de quoi on parle.
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Illustration de la fable d'Esope, extraite de
Fables d'Ésope par Bensérade, 1678, pour le labyrinthe de Versailles
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- - Le dauphin et le thon (il existe une variante de la même fable avec un poisson volant plutôt qu’un thon) :
Un dauphin poursuit un thon pour le dévorer ; celui-ci, dans son élan à fuir, sort de l’eau et vient se coincer entre deux rochers ; le dauphin, poussé par la rapidité de sa course, va s’échouer sur la plage et meurt. Le thon se trouve alors satisfait de mourir aussi, du moment qu’il voit la mort de celui qui a causé la sienne. Moralité : on accepte mieux les malheurs quand ceux qui en sont la cause sont touchés aussi.
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Le dauphin et le thon, recueil de 32 illustrations des fables d'Esope, gravures d'après Francis Barlow, 1749 |
- - Les dauphins, les baleines, et le goujon :
Les dauphins et les baleines se font la guerre. Un petit goujon se propose comme médiateur ; sa posture ridicule lui attire le mépris des belligérants, qui préfèrent mourir au combat que de s’en remettre à cet avorton. Moralité : dans les temps troublés, on voit les minables qui cherchent à se faire valoir.
- - Le lion et le dauphin :
Un lion et un dauphin font une alliance d’entre aide, mais lorsque le lion appelle le dauphin à la rescousse, celui-ci décline, ne pouvant sortir de l’eau. Moralité il faut mieux choisir ses alliés en fonction de ce qu’ils sont capables d’apporter.
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Chez les peintres, la morphologie du dauphin est très variable. Les Grecs et les Romains avaient un peu accentué certains éléments saillants de sa morphologie, mais restaient dans un certain réalisme. Par contre les artistes de la Renaissance vont aller beaucoup plus loin dans la fantaisie : ces sympathiques mammifères marins, comme on a déjà pu le voir dans certaines des images qui précèdent, deviennent des monstres improbables, à tête de chien ou de bête fauve, ou des poissons à grosse tête pourvus d’yeux menaçants, d’une sorte de bec camus garni de dents pointues, d’une nageoire dorsale formant crête, et d’une longue queue mince et sinueuse. En voici quelques autres exemples:
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Hans Sebald Beham, Putti sur des dauphins, gravures, 1521 |
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Venus sur un dauphin, accompagnée de Cupidon, gravure d'Agostino Veneziano, d'après Raphaël, Musée de la Légion d'Honneur, San Francisco |
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Putto sur un dauphin, détail d'une toile attribuée à Peter Casteels I, 1ere moitié du XVIIe s., collection privée |
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Anonyme, entourage de Romeyn de Hooghe, Détail d'une gravure caricaturant la prise de la flotte des Indes à Vigo, en 1702 |
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Bien qu’il soit un mammifère cétacé, le dauphin, aux XVIe et XVIIe s., est la plupart du temps représenté avec des écailles, une queue, et des nageoires de poisson.
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Albert Flamen, "Diverses Espèces de Poissons de Mer : Le Dauphin - gravure, c. 1650 |
Pour terminer, voici une représentation amusante du lamantin, qui était vu dans l’imagination des graveurs du XVIIe siècle comme un cousin américain du dauphin....
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Observés par des Européens, les Amérindiens chevauchent un lamantin d'autres capturent une créature marine et une tortue - détail d'une gravure de Wolfgang Kilian, livre attribué à Honorius Philoponus (probablement pseudonyme de Caspar Plautius, Linz, 1621 |
... Et, pour ne pas finir en beauté, une kitscherie synthétique de Jeef Koons, de 2006, sans doute inspirée de la fable d'Esope et de Vénus ou Galatée chevauchant un dauphin....
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Jeef Koons, installation sans titre (fille avec dauphin et singe), 2006, Whitney Museum of American Art |
Merci pour ce magnifique billet, très intéressant !
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