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lundi, août 10, 2015

SORTILÈGE

Gilles Chambon, Sortilège, huile sur toile 50x67cm, 2015
 Les chats sont les vieux compagnons de nos pauvres sorcières, souvent persécutés comme elles pour leur indépendance, leur liberté, et pour le mystère caché au fond de leurs yeux verts. Du temps des pharaons d’Égypte, ils personnifiaient pourtant Bastet, « déesse de la joie du foyer, de la chaleur du soleil et de la maternité », protectrice des femmes et des enfants. La déesse chatte détenait aussi le pouvoir magique qui stimule l’amour et l’« énergie charnelle »… Il n’en fallait sans doute pas plus pour qu’à la fin du Moyen Âge, l’Inquisition catholique y voit la séduction du diable !

Goya est par excellence le peintre des sortilèges. Il aimait les sorcières et leur sabbat, et c’est de sa gravure « Ensayos », de la série de Los Caprichos, que j’ai tiré mes deux minets patibulaires. Le décor mi-figue mi-raisin que j'y ai synchronistiquement associé, dérive lui d’une composition abstraite d’Albert Bitran.

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