Saint Jérôme dans le désert
huile sur toile, 73x78cm, 2006
Saint Jérôme est une des grandes figures de la chrétienté, parce qu’on lui doit la traduction de la bible en Latin, la « vulgate ». En peinture, il a été représenté généralement soit dans son cabinet d’étude, soit pendant sa méditation au désert, accompagné d’un crucifix, d’un livre ouvert, et des attributs cardinalices. L’imaginaire collectif lui a adjoint un lion, faisant ainsi de lui le dernier protagoniste d’un mythe ancien présentant un héros qui apprivoise une bête fauve en lui ôtant une épine du pied. J’ai imaginé que cet homme qui rendit accessible au plus grand nombre le livre de la création, qui fréquenta le désert et les animaux sauvages, pouvait très bien être incarné par Nicolas Hulot. La prédilection de ce dernier pour la plongée et l’exploration des fonds marins, qui sont d’ailleurs le seul « désert » de notre planète encore à peu près sauvage, m’a conduit à imaginer la scène suivante : au cours d’une de ses plongées, et sous l’œil affectueux de son lion (de mer), Jérôme alias Nicolas, est interloqué par un christ en suspension. Celui-ci lui indique du regard le livre ouvert dont il doit s’occuper avant qu’il ne soit définitivement dégradé. Du coup il comprend ce que l’humanité y gagnera, et pense aussi à son avancement dans la hiérarchie cléricale. Une grosse méduse rouge qui passait par là lui évoque sans ambiguïté le chapeau de cardinal qu’il convoite.
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