Table des articles passés (depuis 2012)

vendredi, septembre 26, 2025

L'oiseau transmigrateur

 

Gilles Chambon, L'oiseau transmigrateur, huile sur toile 49 x 60 cm, 2025

La réincarnation est une idée aussi vieille que les humains. On la trouve en particulier dans les mystiques orientales, mais elle existe aussi chez les Grecs et les Egyptiens. Avec mes peintures "synchronistiques", j'ai pensé que revivre sous une autre forme pouvait aussi profiter aux œuvres des artistes. 

 

Mon oiseau transmigrateur (qui vient de Paul Klee), s'est donc perché sur un esprit de la forêt en présence d'un Bouddha (tous deux venus d'Odilon Redon), et dans un jardin abstrait surgi, puis transformé d'un dessin de Maurice Estève. 

Palingénésie des œuvres picturales !

vendredi, septembre 19, 2025

Voyage en Absurdie

 

Gilles Chambon, Voyage en Absurdie, huile sur toile 45 x 55 cm, 2025

L'Absurdie, c'est ce pays enfoui au fond de nos rêves les plus scabreux, et que Goya explora abondamment à travers ses "Disparates"... Je me suis ici emparé de son "Disparate volant", sorte de croisement entre l'oiseau Rokh des Mille et Une nuits et Pégase, ce cheval ailé de la mythologie grecque, porteur de tonnerre et vainqueur de Chimère...

Le cavalier emmène sur son dos une pauvre femme (peut-être sa psyché ?), vers un monde inconnu où les planètes et les montagnes s'entrechoquent, où les lumières et les ombres se croisent dans une danse géométrique, inspirée par une composition abstraite de Robert Marc (1943-1993). Et sur la gauche, une apparition pale, blanche et immobile, va faire danser la lune et coucher le soleil.

vendredi, septembre 05, 2025

Dédale et Icare

 

Gilles Chambon, Dédale et Icare, huile sur toile 45 x 52 cm, 2025

Dédale et son fils Icare ont fui par les airs le labyrinthe où Minos les retenait captifs. Dédale, grand architecte et inventeur, avait conçu des ailes de plumes et de cire, en s'inspirant des oiseaux. Mais le jeune Icare ne respecta pas les consignes de vol donnée par son père, et s'élevant trop près du soleil, vit ses ailes se démanteler, provoquant une chute mortelle.

 

Ce mythe est très proche de celui de Phaéton, fils d'Apollon, qui, ayant pris le char solaire de son père, ne sut le conduire, fut foudroyé par Zeus, et tomba dans le fleuve Eridan.

Ces deux histoires mettent en garde les jeunes gens trop fougueux contre les risques mortels qu'ils encourent s'ils s'affranchissent des règles fixées par leurs aînés...

 

L'Icare de mon tableau est réinterprété d'une petite gravure d'Hendrick Goltzius (il en avait fait une très semblable de phaéton). Le paysage, quant à lui, fait un clin d'œil à Cézanne et à Christine Boumeester, qui tous deux, à leur façon, ont exploré la lumière en se gardant des couleurs trop intenses, qui les auraient certainement fait chuter dans l'abîme !