En peignant la montagne Sainte Victoire, Cézanne a peint une sorte de « désert » au sens ancien du mot, qui désignait un lieu inhabité, sauvage, mais pas forcément aride. Dans l’abnégation et l’obstination du peintre d’Aix-en-Provence à peindre toujours ce même paysage, y recherchant inlassablement le secret de la lumière et du rythme des formes, j’ai vu un point commun avec l’abnégation et l’obstination des ermites qui renonçaient à la société des hommes pour mettre leur corps et leur âme à l’épreuve.
C’est pourquoi, en suivant toujours mon idée de synchronicité dans la peinture du XXIe siècle, j’ai placé un saint Jérôme et une Marie-Madeleine (parangons de la pénitence érémitique) dans cet espace sauvage si noble que Cézanne a révélé en peignant la Sainte Victoire. Le Saint Jérôme est emprunté à Jacopo d’Antonio Negretti, dit Palma le Jeune (Venise 1544 - 1628) – par l’entremise d’une copie ancienne en ma possession, et Marie-Madeleine à Lodovico Cardi, dit Il Cigoli (Cigoli, 1559 - Rome, 1613).
C’est pourquoi, en suivant toujours mon idée de synchronicité dans la peinture du XXIe siècle, j’ai placé un saint Jérôme et une Marie-Madeleine (parangons de la pénitence érémitique) dans cet espace sauvage si noble que Cézanne a révélé en peignant la Sainte Victoire. Le Saint Jérôme est emprunté à Jacopo d’Antonio Negretti, dit Palma le Jeune (Venise 1544 - 1628) – par l’entremise d’une copie ancienne en ma possession, et Marie-Madeleine à Lodovico Cardi, dit Il Cigoli (Cigoli, 1559 - Rome, 1613).
Gilles Chambon, Saint Jérôme à la Ste Victoire, huile sur carton toilé, 24x30cm, 2014 |
Gilles Chambon, Marie-Madeleine à la Ste Victoire, huile sur carton toilé, 24x30cm, 2014 |