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dimanche, mars 23, 2014

Olympia à la pastèque

Gilles Chambon, Olympia à la pastèque, huile sur toile 63x55 cm, 2014
 
Dans ce nouveau tableau synchronistique, convergent la première « moderne Olympia » de Cézanne (1870), et la première nature morte postcubiste de Dali (1924). Ces deux oeuvres, caractéristiques de la modernité, peuvent symboliser la renaissance de la peinture figurative après que l’hiver académique ne l’eut figée.

Parallèlement, on peut lire la pastèque comme un symbole de fécondité, qui donne  donc métaphoriquement vie à la nature morte. Quant à Olympia, elle dérive d’un conte de Ernst Theodor Amadeus Hoffmann, « L’homme au sable », où elle n’est autre qu’une poupée inanimée,  à laquelle le physicien Spalanzani, avec l’aide de l’alchimiste Coppelius, a donné la vie pour en faire sa fille. Ainsi Olympia apparaît comme une résurgence du mythe de Pygmalion et Galatée. Et en définitive, tout cela nous ramène au mystère de l’artiste démiurge, qui par l’alchimie de son art, tente de faire passer un souffle de vie dans chacune de ses créations.

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